De l'appel d'offres au chantier du stade : ma première année en Arabie Saoudite

C’est ma première expérience sur un chantier réel. Naturellement, j’étais un peu nerveux à l’idée de me lancer dans un projet d’une telle envergure, sans avoir beaucoup travaillé sur le terrain auparavant. Mais dès le début, on m’a confié de vraies responsabilités.

Sous la direction de mon superviseur, Mohammed Nassar, j’ai participé à la production de dessins techniques pour les éléments en béton du stade. Chaque jour apporte son lot de défis à relever en équipe, où chacun contribue à construire ensemble quelque chose de plus grand. C’est un environnement vraiment stimulant, on ne s’ennuie jamais.

Cette opportunité s'appuie sur tout ce que j'ai appris au cours de mon séjour dans le département des appels d'offres de BESIX, où j'ai eu la chance d'être encadré par mon incroyable manager, Olivier Vantomme. Il a cru en moi, m'a donné la possibilité de contribuer et m'a encouragé à passer à l'étape suivante. Avec le recul, commencer une carrière dans le département des appels d'offres est vraiment un moyen idéal pour comprendre tous les aspects clés d'un projet de construction, des questions financières et contractuelles aux méthodes, en passant par la planification.  Cette base s'est révélée inestimable dès que j'ai posé mes bottes sur le terrain.

On pourrait s’attendre à être impressionné par l’ampleur du projet et c’est le cas, surtout au début. Le chantier est colossal, et les progrès sont spectaculaires. Mais ce qui m’a vraiment marqué, ce sont les gens et l’équipe.

Cet environnement multiculturel change véritablement votre façon de voir les choses et vous ouvre l'esprit sur la façon dont les autres travaillent et pensent. Quant à l'équipe, malgré la charge de travail et les délais, elle reste unie et prête à relever tous les défis ensemble. Nous prenons également le temps de faire des activités en dehors du travail pour nous changer les idées, qu'il s'agisse de paddle, de football ou de sorties au restaurant.

Chaque jour n’est pas synonyme de victoire. Certains jours sont plus difficiles que d'autres, avec des retards, de longues listes de choses à faire et une pression croissante. Ce qui vous fait avancer, c'est d'abord le progrès visible sur l’implantation. Chaque visite montre à quel point les choses avancent vite, des ouvrages en acier à la façade, en passant par les finitions architecturales. C’est vraiment très motivant de voir une chose sur laquelle on a personnellement travaillé prendre forme devant soi. Et lorsque l'énergie vient à manquer, c'est l'esprit d'équipe qui vous remonte le moral. Une discussion rapide, un sourire, un peu de bonne humeur, c'est souvent tout ce dont vous avez besoin pour vous remettre sur les rails et donner le meilleur de vous-même.

S'installer seul en Arabie Saoudite n'a pas été facile. Du jour au lendemain, je suis passé de ma vie en Belgique à un tout nouveau chapitre à l'étranger. BESIX a été présente à chaque étape. Elle m'a soutenu sur le plan logistique et m'a aidé à grandir face aux défis qui se présentaient à moi. Mais au-delà de ça, cette expérience m'a permis de m'épanouir sur le plan personnel. J'ai beaucoup appris sur moi-même. Vivre loin de chez soi vous pousse à réfléchir, à vous adapter et à vous ressourcer dans de nouveaux lieux. L'Arabie Saoudite a également beaucoup changé ces dernières années, ce qui facilite la vie ici.

Mon parcours sur ce projet ne fait que commencer, tout comme ma courbe d'apprentissage. Et si l'on se fie à la première année, je sais que je suis au bon endroit. Je suis reconnaissant à BESIX d'offrir aux jeunes ingénieurs comme moi une chance d'apprendre par la pratique, d’assumer des responsabilités très tôt et de découvrir le monde en même temps.

Si vous êtes sur le point de participer à un projet à l'étranger ou en dehors de votre zone de confort, voici mon conseil : soyez curieux, soyez humble et soyez prêt à apprendre de tout le monde. Travailler sur un mégaprojet au début de sa carrière n'est pas très séduisant. Il s'agit d'un travail difficile, de longues journées et d'une courbe d'apprentissage abrupte. Mais c'est aussi le moyen le plus rapide, le plus intense et le plus gratifiant d'évoluer en tant que personne et en tant qu'ingénieur.